Cession à titre onéreux et détermination du prix réajusté

Valorisez financièrement tout le potentiel économique de votre entreprise

Pour valoriser financièrement tout le potentiel économique d’une entreprise lors d’une évaluation financière, il peut être nécessaire de combiner plusieurs méthodes pour obtenir une évaluation complète et précise de l’entreprise. Il est également essentiel de prendre en compte les facteurs économiques, sectoriels et concurrentiels pertinents, ainsi que les risques associés à l’entreprise, lors de l’évaluation.

La méthode des flux de trésorerie actualisés

La méthode DCF consiste à estimer les flux de trésorerie futurs attendus de l’entreprise et à les actualiser. Cela permet de prendre en compte la valeur temps de l’argent et d’évaluer l’entreprise en fonction de sa capacité à générer des bénéfices à long terme.

Orientation vers le long terme

La méthode DCF met l’accent sur la génération de flux de trésorerie à long terme plutôt que sur des mesures financières à court terme telles que les bénéfices ou les revenus. Elle permet de considérer la valeur de l’entreprise sur une période plus étendue, ce qui est particulièrement utile pour les entreprises dont la valeur est davantage liée à la croissance future qu’aux résultats actuels.

Méthode largement acceptée

La méthode DCF est une approche couramment utilisée et acceptée dans le domaine de l’évaluation financière. Elle est utilisée par les analystes financiers, les investisseurs, les banques d’investissement et les professionnels de la finance pour évaluer des entreprises et prendre des décisions d’investissement.

Le diagnostic stratégique

La méthode DCF n’a de sens que si elle s’appuie sur une analyse approfondie et une compréhension des facteurs spécifiques à l’entreprise. Cela nécessite donc au préalable la mise en place d’un diagnostic stratégique sérieux et approfondie qui permettra à l’évaluateur ou à l’entreprise de construire des prévisionnels d’activité qui s’appuieront sur des scenarii de croissance et des études de sensibilités solides.

Incapacité des parties à déterminer le prix réajusté entre le signing et le closing

La rédaction de la clause de fixation de prix permettant le réajustement du prix reste bien souvent l’un des points qui cristallise le plus de discussions entre le cédant et l’acquéreur.

A ce titre, deux types de mécanismes de fixation du prix sont couramment utilisés :

  • Un mécanisme d’ajustement du prix au titre duquel les parties conviennent de modifier le prix qu’elles ont arrêté à la date de signature du contrat d’acquisition (signing) sur la base de comptes de référence de la société cible, à l’issue de la date de réalisation, c’est-à-dire du transfert effectif des titres de la société (closing)
  • Un mécanisme dit de locked box au titre duquel les parties conviennent d’un prix fixe arrêté sur la base d’un bilan historique

Dans le mécanisme d’ajustement de prix, le prix initial payé par l’acquéreur à la date du closing ne sera donc pas le prix définitif. Le prix qui est payé par l’acquéreur à la date du closing ne sera donc pas le prix définitif. Il s’agit là d’une estimation du prix définitif effectuée sur la base d’une appréciation de l’endettement net réel et du besoin en fonds de roulement réel. Les comptes de référence pour la détermination du prix définitif seront donc les comptes de cession de la cible arrêtés à la date de closing. C’est sur cette base que le prix des titres cédés sera finalement arrêté et qu’un acte de fixation du prix définitif sera formalisé entre les parties.

Ainsi, le risque de perte de valeur par rapport au prix finalement payé est prétendument plus faible que dans une mécanique de locked box dans la mesure où, le prix est payé sur la base des comptes au jour effectif du transfert des titres. Il n’en demeure pas moins, que l’ajustement du prix constitue un mécanisme à la fois complexe dans sa mise en œuvre et soumis à des négociations parfois relativement longues, et peut constituer une source d’insécurité juridique et de contentieux entre les parties (risque d’indétermination du prix, de clauses léonines, ou encore de clauses potestatives).

A l’inverse, dans un mécanisme de locked box, les critères de détermination de prix sont déjà appréhendés par l’acquéreur. Le prix des titres cédés est fixé dans le contrat d’acquisition à partir du bilan historique (le bilan de référence) établi en amont de l’engagement des parties.

Le prix étant connu et figé, l’acquéreur doit impérativement se prémunir de la perte de valeur de la société cible qui pourrait être causée par les actes du vendeur entre la date du bilan de référence et la date de closing. A cet effet, des clauses encadrant les versements autorisés et interdits doivent impérativement être insérées dans l’acte d’acquisition pour prévenir toutes opérations susceptibles d’organiser une perte de valeur de la société cible :

  • Flux interdits : par exemple vente d’actifs, abandons de créances, distribution de dividendes, versement d’une rémunération exceptionnelle
  • Flux autorisés : les flux qui correspondent au cours normal des affaires sont naturellement autorisés pour permettre à la société cible de poursuivre son activité, tels que par exemple le paiement des salaires, des loyers, des management fees, ces éléments devant naturellement être plafonnés.

 

Le locked box oblige toutefois l’acquéreur à réaliser une due diligence financière très approfondie et à encadrer la pratique d’une bonne gestion de la cible dès la date du bilan de référence afin d’éviter un écueil sur la période intercalaire jusqu’au closing. Il suppose aussi une indemnisation à l’euro et sans franchise du préjudice subi par l’acquéreur ou la cible, en cas de non-respect des contraintes de gestion imposées, soit sous forme d’une réduction de prix au closing pour les flux déjà identifiés à cette date, soit dans un délai court après le closing.

Ce mécanisme présente cependant l’avantage de sa simplicité : pas de compte à établir à la date de clôture de l’opération et aucune discussion n’est nécessaire autour du prix à l’issue de l’opération.

Il doit néanmoins être déconseillé en cas de période relativement longue entre signing et closing et reste moins adapté à des opérations réalisées durant la deuxième partie de l’exercice comptable compte tenu de la nécessité de s’appuyer sur des comptes de référence récents.

Ainsi, l’utilisation de ces mécanismes au-delà des enjeux et de la typologie de l’opération elle-même, s’apprécient également en fonction des avantages et des inconvénients pour le cédant et l’acquéreur et du rapport de force existant entre eux.

Le rôle de l’évaluateur est d’accompagner les parties lors de cette dernière étape de la cession afin de définir des critères objectifs de détermination de prix afin que le closing soit finalisé dans un environnement serein.

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